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Plus de 3000 décès sur les axes routiers du Cameroun en 2020


Le centre de visite technique délivre le document attestant du bon état du véhicule, à Yaoundé le 13 octobre (VOA/Emmanuel Jules Ntap)
Le centre de visite technique délivre le document attestant du bon état du véhicule, à Yaoundé le 13 octobre (VOA/Emmanuel Jules Ntap)

Selon les statistiques de la sécurité routière, 3275 personnes sont mortes des suites d’accidents de la circulation en 2020 au Cameroun. Parmi les principales causes de ces accidents, il y a l’excès de vitesse et le mauvais état des routes.

Les accidents de la route ont fait 7200 morts entre 2011 et 2017 au Cameroun. 35 % de ces accidents ont été causé par l’excès de vitesse d’après une étude réalisé par le cabinet CYSCOM.

Les derniers drames sur les routes du Cameroun ont fait au moins 40 morts en 24 heuresdu 4 au 5 août dernier. Trois bus de transport en commun et trois camions ont été impliqués dans ces accidents survenus dans la périphérie de Yaoundé.

Sur l’axe Yaoundé-Douala entre la capitale politique et la capitale économique, 7 personnes ont trouvé la mort dans un accident en septembre.

"Les conducteurs des gros engins n’aiment jamais libérer la chaussée, et lorsqu’ils accumulent 15 à 20 véhicules, arrivé là où il y a un dépassement, tous les véhicules s’engagent sans se soucier de ce qui peut arriver en sens inverse", accuse un usager.

"Nous n’avons pas les routes dans notre pays, si oui les routes qui existent sont aussi très mal entretenues et c’est ça qui est aussi cause des accidents à répétition", ajoute un autre usager sur le point de prendre la route.

Mais pour Jean Bruno Ndongo, ingénieur en télécommunications, "l’état des véhicules et l’état de fatigue des chauffeurs" sont également des facteurs liés aux accidents routiers.

Et il n'a pas tort: les résultats d’une étude commandée auprès du cabinet CYSCOM par le ministère des transports et publiés en début d’année révèlent que l’état des véhicules a occasionné 17% des accidents de la circulation.

La visite technique des véhicules est pourtant obligatoire au Cameroun, mais la fiabilité du document fait débat.

"Pour la délivrance du document c’est une machine qui ressort l’état du véhicule, et pour éviter les fraudes, le système ne délivre le document que pour les véhicules qui entrent dans la norme exigée, dans le cas contraire on vous renvoie vers votre mécanicien pour être à jour dans un délai de 14 jours et à votre retour, on va vous faire une nouvelle visite technique pour voir si le véhicule est éligible ou pas", explique Jules Célestin Djouondzo, l'un des responsables de Cadcia, le principal centre de visite technique à Yaoundé.

Dans ce centre de visite technique situé à proximité de la gare routière de Mvan, le ministère des transports a fait installer un serveur qui enregistre toutes les données pour la fiabilité des diagnostiques, précise-t-il.

Sanctions contre les compagnies de transport

Les compagnies de transport impliquées dans les accidents de la route au mois d'août ont été suspendues à titre conservatoire par le ministre des transports.

Un signal fort qui interpelle d'autres sociétés.

"Nous avons donné des instructions très fermes à nos chauffeurs de se comporter comme des chauffeurs professionnels", confie à VOA Afrique Franky Essame, qui dirige la compagnie Bucavoyages à Yaoundé. "U​n chauffeur n’a pas le droit de faire plus d’un voyage aller-retour, nous avons aussi acquis des GPS pour tracer nos véhicules", ajoute-t-il.

Depuis fin février, le ministère des transports a opté pour des radars semi-portatifs en vue de réduire les accidents de la circulation mais la répression tous azimuts n’a pas encore courbé les accidents à répétition.

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