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Les bailleurs internationaux appellent à poursuivre les réformes en Tunisie


Le président tunisien Beji Caid Essebsi, à droite, s'entretient avec le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy au palais présidentiel, à Carthage , en Tunisie, le 26 février 2018.
Le président tunisien Beji Caid Essebsi, à droite, s'entretient avec le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy au palais présidentiel, à Carthage , en Tunisie, le 26 février 2018.

Une délégation des huit principaux bailleurs internationaux de la Tunisie a apporté son "soutien" au gouvernement l'appelant à poursuivre les réformes dans "l'intérêt des citoyens", au moment où des critiques s'élèvent contre certaines mesures d'austérité.

"Nous voulons souligner notre engagement solide envers la transition démocratique en Tunisie", a déclaré le commissaire européen au Voisinage et chef de cette délégation, Johannes Hahn, lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre Youssef Chahed.

"Nous sommes prêts en tant que donateurs, à continuer à soutenir ces efforts, mais il y a des réformes nécessaires à faire", non pas "pour nous faire plaisir mais pour servir les intérêts des citoyens tunisiens", a souligné M. Hahn.

>> Lire aussi : Le Premier ministre veut poursuivre les réformes en Tunisie

M. Chahed peine à faire consensus, même dans son propre camp, autour d'un programme de réformes touchant notamment les caisses sociales et les nombreuses entreprises publiques.

"Il s'agit pour nous d'exporter la stabilité", a insisté M. Hahn en réponse aux critiques reprochant aux bailleurs de fonds d'imposer des mesures d'austérité -- hausses des impôts, dépréciation du dinar, limitation des dépenses publiques etc.

"Nous voulons augmenter les indices de développement pour créer davantage d'emplois", a déclaré le Premier ministre tunisien, ajoutant avoir parlé avec les bailleurs "de la nécessité de soutenir les couches les plus défavorisées de la population".

Pour 2018-2020, 5,5 milliards d'euros de dons et de prêts conditionnés à des réformes sont en jeu de la part des huit institutions représentées -- notamment Banque Mondiale, Fonds monétaire international (FMI), Banque africaine de développement, Banque européenne d'investissement et Agence Française de développement.

Sur ce montant, 2,5 milliards d'euros sont déjà programmés et trois sont en attente, selon une source européenne. Entre 2011-2018, ces bailleurs de fonds ont financé la Tunisie à hauteur de 10 milliards d'euros.

Sept ans après la révolution, ce pays du Maghreb a vu un retour de la croissance en 2017 après des années de marasme mais il peine néanmoins à apaiser un climat social tendu, alimenté par une inflation qui s'amplifie (8% attendus en 2018) et un chômage persistant autour des 15%. Le FMI s'attend à une croissance d'environ 2, 4% en 2018.

Avec AFP

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