Les deux hommes se sont ensuite serré la main devant des délégués et les chefs d'Etat de l'Ouganda et du Soudan, et en présence du Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed.
"Le monde a les yeux tournés vers nous alors que les dirigeants sud-soudanais s'engagent aujourd'hui à travailler pour la réconciliation et pour une paix durable dans leur pays", a déclaré le Premier ministre éthiopien peu avant la cérémonie de signature.
"Aujourd'hui, nous espérons ouvrir un nouveau chapitre et une nouvelle opportunité de construire une paix durable et (d'apporter) la stabilité en république du Soudan du Sud", a déclaré Festus Mogae, ancien président du Botswana à la tête de l'organisation chargée du suivi du cessez-le-feu (JMEC), mise sur pied par le bloc régional est-africain Igad.
Le chef de la mission de l'ONU au Soudan du Sud, David Shearer, a également fait part de son espoir de voir la fin du conflit meurtrier qui depuis plus de quatre ans a fait des dizaines de milliers de morts et poussé des millions de Sud-Soudanais à fuir leurs foyers, dans leur pays ou les pays voisins.
"Avec la signature de cet accord renouvelé (un précédent accord avait été signé en 2015, NDLR), nous devrions reconnaître publiquement qu'il ne s'agit que d'un premier pas sur le chemin de la paix, mais un pas qui pose les fondations de tous les suivants", a toutefois nuancé M. Shearer.
Le Soudan du Sud est indépendant du Soudan depuis 2011 mais a sombré en décembre 2013 dans une guerre dévastatrice après que le président Kiir eut accusé Riek Machar d'avoir tenté de le renverser.
Un accord de paix signé en 2015 avait réuni à nouveau les deux hommes dans le même gouvernement en 2016, mais quelques mois seulement après le retour de Riek Machar dans le pays, les combats avaient repris à Juba et il avait dû fuir à pied avec ses partisans en République démocratique du Congo voisine.
Le Conseil de sécurité des Nations unies avait imposé mi-juillet un embargo sur les armes au Soudan du Sud et des sanctions contre deux responsables militaires, pour pousser les dirigeants à retourner à la table des négociations.
Avec AFP