Les centrales et confédérations syndicales n'en peuvent plus de la cherté de la vie. Tout est cher , même les produits de première nécessité cultivés au Bénin.
Pour Moudachirou Bachabi, secrétaire générale de la confédération générale des travailleurs du Bénin, le taux de pauvreté a atteint "un niveau apeurant".
"Il y a six ans, le taux de pauvreté était autour de 33%. Mais depuis 2020, il est au dessus de 45%. En langage facile, cela signifie que sur 100 Béninois que vous trouvez aujourd'hui, plus de 45 doivent essayer de vivre avec moins de 600 FCFA. Quand vous rapportez cela aux 11 millions de Béninois que nous sommes, vous découvrez avec stupeur que le Bénin compte aujourd'hui près de cinq millions de pauvres", explique-t-il.
Pour l'Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (UNSTB), "il faut véritablement que le gouvernement réfléchisse à une sortie rapide pour soulager les populations qui ont du mal à assurer trois repas au quotidien".
Appolinaire Afféwé, secrétaire général de l'UNSTB, explique que "l'heure du réveil à sonné. Nous avons accompagné le président pendant cinq ans. Il nous a demandé de serrer la ceinture , nous avons même attaché les ceintures. Et maintenant que c'est le second mandat, il faudrait qu'il nous aide à desserer la ceinture".
Les populations ont répondu massivement à l'appel des syndicats.
"Tout est cher. Même ce que nous produisons, nous sommes incapables d'en acheter. C'est terrible. Nous avons faim", confie ce Béninois.
Pour ceux qui n'ont pas participé à ce rassemblement, certes la vie est chère mais pas au point d’aller crier sur tous les toits. Pour eux, le gouvernement fait des efforts et reste conscient des difficultés que traverse la population.
Les centrales syndicales attendent la réaction du gouvernement et recommandent la prise des dispositions subséquentes pour sauvegarder le pouvoir d’achat des populations. Plusieurs autres actions sont annoncées dans les jours à venir et les travailleurs menacent de durcir le ton pour se faire entendre.