L'expert des droits de l'Homme, Sètondji Roland, a salué l'effort de Malte pour mettre en œuvre ces recommandations: "Nous sommes satisfaits que le gouvernement ait fait passer des mesures législatives pour améliorer la situation".
Le groupe de travail avait pour mission d’examiner durant deux jours le changement depuis un rapport très critique rédigé en 2009 sur la détention de migrants dans le petit archipel.
Il a relevé, selon La Valette, la difficulté persistante pour les migrants d'avoir accès à une aide légale et le manque d'information sur leur statut.
D’après le constat, seules quelques poignées de migrants restent placés en détention.
Le nombre des arrivées a aussi reculé drastiquement. La grande majorité qui traverse la Méditerranée débarque sur l'île italienne de Lampedusa ou est acheminée dans des ports italiens par des bâtiments civils ou militaires italiens.
En 2009, le groupe de l'ONU avait fait treize recommandations, critiquant la détention et les conditions des procès, notamment pour les jeunes immigrés.
Le fait que les migrants détenus ne connaissent souvent pas leur situation juridique et que leurs procédures d'appel ne soient pas traitées assez rapidement est cependant source de préoccupation.
M. Sètondji a aussi pointé du doigt le manque d'emplois qui leur sont offerts, ce qui rend leur intégration difficile.
Les conditions matérielles dans les centres de détention se sont améliorées, même si elles restent "en-dessous des normes internationales", a-t-il observé.
Un autre expert du groupe, Mads Andrenas, a déploré que des mineurs entre 16 et 18 ans soient encore jugés et soumis à la loi pénale comme les adultes.