Présenté par cinq démocrates et cinq républicains à la Chambre, où il est pratiquement assuré d'être approuvé, ce texte risque toutefois fort de ne pas passer le Sénat, contrôlé par les républicains.
Il prévoit un contrôle des antécédents renforcé lors des achats d'armes à feu, notamment les ventes privées et les salons où les vérifications sont plus laxistes, et lors de transferts entre particuliers.
Dans une cérémonie émouvante, au jour anniversaire de la fusillade qui l'a laissée en partie paralysée et fait six morts en 2011, l'ancienne parlementaire Gabby Giffords a appelé les élus à être "courageux".
"Démocrates, républicains, tous, nous devons continuer à nous battre", a-t-elle déclaré sous les applaudissements nourris d'autres victimes d'armes à feu réunis au Capitole, siège du Congrès à Washington.
"Nous devons agir de façon décisive", a lancé la nouvelle présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, en promettant que ce projet de loi serait soumis à un vote dans les 100 jours de sa nouvelle majorité.
Les armes à feu ont causé plus de 30.000 morts par an en moyenne depuis 2011, suicides compris, ont souligné les démocrates.
Aux Etats-Unis, le port d'armes est un droit garanti par la Constitution et 30% des adultes déclarent posséder au moins une arme à feu.
Mais la tuerie dans un lycée de Parkland en Floride, qui a fait 17 morts le 14 février 2018, a eu l'effet d'un électrochoc. L'un de ses élèves, David Hogg, était d'ailleurs présent à la cérémonie au Congrès.
Un million et demi d'Américains étaient ensuite descendus dans les rues pour demander un encadrement renforcé du port d'armes.
Au niveau fédéral, l'administration Trump n'a depuis adopté qu'une seule mesure: l'interdiction début décembre des "bump stocks", des dispositifs qui permettent de transformer les armes semi-automatiques en armes automatiques.
Défiant le puissant lobby de la National Riffle Association (NRA), plusieurs candidats avaient placé ce combat au coeur de leurs campagnes pour les élections parlementaires de novembre 2018.
Parmi eux, la démocrate Lucy McBath, dont le fils a été abattu en 2012, est venue défendre le projet de loi pour son "fils, Jordan, les survivants et la sécurité de toutes les familles américaines".
Avec AFP