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Les députés argentins reprennent le débat sur la légalisation de l'IVG


Manifestation en faveur de la dépénalisation de l'avortement devant le Congrès où les législateurs débattent de la question à Buenos Aires, en Argentine, le 8 août 2018. (Photo AP/Natacha Pisarenko)
Manifestation en faveur de la dépénalisation de l'avortement devant le Congrès où les législateurs débattent de la question à Buenos Aires, en Argentine, le 8 août 2018. (Photo AP/Natacha Pisarenko)

La Chambre des députés argentins a rouvert mardi le débat sur la légalisation de l'avortement, promesse du président Alberto Fernandez sur un sujet qui divise le pays.

C'est la seconde fois que les députés sont appelés à s'exprimer sur le droit à l'interruption volontaire de grossesse. En 2018 lors d'un vote historique, ils avaient approuvé la légalisation de l'IVG mais le Sénat l'avait rejetée quelques semaines plus tard.

"En 2018 nous n'avions pas le soutien de l'exécutif. A la Chambre des députés, il n'y aura pas de problèmes. Nous verrons au Sénat mais je suis très optimiste", a déclaré Nelly Minjersky, une fondatrice de la Campagne pour un avortement légal, sûr et gratuit, alliance de groupes féministes qui a présenté huit projets de loi en 15 ans.

C'est la neuvième fois qu'un projet de loi sur l'IVG est déposé devant la Parlement, mais c'est la première fois que l'initiative provient de l’exécutif.

Le projet de loi autoriserait l'avortement "jusqu'à la 14e semaine de grossesse". Il prévoit une "objection de conscience" pour des professionnels de santé refusant de le pratiquer, mais les oblige à "orienter la patiente vers des soins" appropriés.

Un "Plan des mille jours" entend également "renforcer l'accès aux soins pendant la grossesse et lors des premières années de vie d'un enfant" pour les familles financièrement vulnérables.

En Argentine, l'avortement n'est légal qu'en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère, selon une loi en vigueur depuis les années 1920.

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