"Je pense que la stature des Etats-Unis en tant qu'Etat régi par la loi et d'exemple dans la lutte contre le crime et le terrorisme en respectant strictement la loi est très sérieusement endommagée par ce genre de rhétorique", a déclaré Juan Mendez, rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture.
Bien qu'il n'ait pas prononcé le nom du candidat républicain, M. Mendez répondait à une question sur les propos du milliardaire de l'immobilier.
Donald Trump, donné favori pour l'investiture républicaine, a indiqué dimanche qu'il souhaitait modifier les lois interdisant la torture aux Etats-Unis, car, a-t-il dit, les jihadistes du groupe Etat islamique "n'ont pas de règles, de réglementations ou de lois, et nous en avons de très strictes".
Mais dans une déclaration au Wall Street Journal, le milliardaire a indiqué que s'il était élu, il respecterait les lois.
M. Mendez, un avocat argentin qui a lui-même subi la torture sous la dictature militaire argentine, a souligné devant la presse que ses commentaires sur la campagne présidentielle américaine étaient faits "à titre privé" et non pas en tant qu'expert de l'ONU.
"Si l'un quelconque de ces candidats est élu et qu'il autorise à nouveau les simulations de noyade ("waterboarding") ou toute autre technique d'interrogatoire poussée, ce serait illégal", a-t-il affirmé.
"Elles sont illégales au regard du droit international, elles sont illégales au regard de la Constitution des Etats-Unis, elles sont illégales au regard du code de justice militaire (..) qui interdit expressément la torture", a-t-il martelé.
Avec AFP