Les plaintes fusent de partout dans la capitale centrafricaine. Plusieurs opérateurs économiques et consommateurs se sont déjà fait anarquer par ces billets illégaux. Par conséquent, la prudence gagne tous les secteurs d’activité.
Pour de nombreux commerçants, la circulation de ces faux billets de banque impacte leurs capitaux.
Djibril Youssouf, président des commerçants du marché PK5, confirme "avoir constaté plusieurs fois des faux billets de banque" en circulation. "Tous les commerçants doivent être vigilants et certains ont même acheté des détecteurs de faux billets", a-t-il affirmé.
Les opérateurs économiques n’en sont pas les seules victimes. L’équipe nationale centrafricaine de football en a aussi fait les frais.
Des joueurs locaux et de la diaspora ont reçu plusieurs centaines de milliers de FCAF en faux billets à l’issue du match RCA-Madagacar en mars dernier à Bangui.
L’information judiciaire ouverte par le parquet de Bangui a permis d’interpeller un présumé auteur. Pour Ghislain Gresenguet, procureur de Bangui, il s’agit d’un crime passible de plusieurs années de prison.
"Nous menons une enquête pour savoir d'où viennent ces faux billets et qui les mettent en circulation", a indiqué le procureur, insistant sur les peines lourdes pour ce délit, passible de dix années de prison.
Cette situation est aussi déplorée par des responsables de certaines banques de la place. Selon Mahamat Goni, chef d'agence de la commercial Bank Centrafrique, CBCA de Sambo, "il faut que les commerçants se rapprochent de nous, que l'on puisse leur donner quelques éléments de distinction entre le vrai et le faux".
Les économistes centrafricains contactés par VOA Afrique ont été unanimes : la circulation de ces faux billets de banque est une menace pour l’économie centrafricaine, une situation plus que préoccupante pour les nouvelles autorités du pays.