Certains Nigérians sont retournés aux urnes dimanche pour seconde journée consécutive, les retards et problèmes techniques de samedi ayant amené la commission électorale nigériane à improviser une autre journée de vote. Dans leur évaluation préliminaire, les observateurs de l'Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest ont jugé le vote "acceptable" en dépit des retards et autres problèmes techniques qui l'ont marqué, signale notre envoyée spéciale à Abuja, Ann Look.
Des bureaux de vote étaient ouverts dimanche dans les Etats de Kano, Lagos, Borno et Rivers, mais les agents électoraux ont encore fait état de difficultés dans la conduite du scrutin. Selon le chef du service de presse de la commission électorale nigériane, Kayode Idowu, moins de 1% des bureaux de vote ont dû rouvrir dimanche ; environ 350 bureaux sur un total de 150 mille au plan national, a précisé M. Idowu.
La situation est restée tendue dans l’Etat de Rivers, où la police anti-émeute a été déployée suite des manifestations de centaines de militants de l’opposition contre ce qu’ils qualifient d’irrégularités dans le vote.
Dans l’Etat de Bauchi, les forces de sécurité disent avoir repoussé des militants de Boko Haram qui tentaient d’attaquer l’Etat aujourd’hui. Selon un témoin, les insurgés étaient venus à bord de dizaines de véhicules, mais ont été repoussé par les forces terrestres et l’aviation.
Les élections se déroulées dans le calme dans la plus grande partie du pays ; ce qui amené le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à féliciter le Nigeria pour la « conduite largement pacifique et ordonnée » de ces scrutins.
Selon des sondages conduits avant le scrutin, le président Goodluck Jonathan, 57 ans, et son principal rival, le général Muhammadu Buhari, 72 ans, étaient au coude-à-coude dans la course à la présidence.