Depuis plusieurs années, les enseignants de ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest revendiquent le paiement d'arriérés de salaires, l'adoption d'un plan de carrière pour tous les professeurs, ainsi que de meilleures conditions de travail.
"Nous allons poursuivre notre mouvement jusqu'à obtenir gain de cause. Nous venons de déposer un prévis de grève de 30 jours qui prend effet lundi (08 janvier) et un autre préavis va suivre dès la fin de celle-ci", a déclaré le dirigeant du comité des enseignants grévistes, Bungoma Duarte Sanha.
Le secrétaire général du ministère de l'Education, Julio César Delgado, a pour sa part affirmé devant la presse que le gouvernement avait "pris toutes les dispositions qui s'imposent pour la reprise des cours dès lundi". "Tous les directeurs d'école sont informés", a-t-il ajouté, visiblement agacé, après une réunion avec les trois syndicats enseignants du pays.
La Guinée-Bissau, ex-colonie portugaise, est un des derniers pays au monde dans le classement de l'indice de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
L'économie du pays reste exsangue et le 44e anniversaire de son indépendance le 24 septembre a été célébré sans festivités, toutes les ressources financières disponibles étant absorbées par l'organisation des élections législatives.
Celles-ci devaient avoir lieu le 18 novembre mais ont été reportée au 10 mars. Elles doivent dénouer la crise politique que traverse le pays depuis août 2015.