Deux semaines après le lancement officiel de la rentrée scolaire 2017-2018, les cours n'ont pas encore démarré dans la quasi-totalité des écoles publiques.
Dans les établissements scolaires privés par contre les enseignants dispensent déjà les cours.
Selon les élèves, certains enseignants ne respectent pas le planning dans les structures scolaires étatiques au profit des écoles privées.
Ce comportement observé aussi bien à l'université que dans les écoles secondaires, est décrié par Africain Kazangba, président de la Fédération des associations des parents d’élèves.
"C'est un problème grave car cela joue sur le niveau scolaire", explique-t-il.
Selon Innocent Kpare, secrétaire général du collectif des professeurs vacataires de Centrafrique, les enseignants se livrent à cette pratique pour "pouvoir joindre les deux bouts".
"Le privé paie mieux", souligne-t-il.
Au cours d'une réunion tenue le 30 septembre dernier à Bangui, l'Association des professeurs de français a appelé à une prise de conscience. Anatole Aimé Blaise Bangalene, président de l'association, souligne que "c'est un problème de conscience personnelle" car "délaisser les établissements publics pour aux profits des privés" devient une réelle menace pour l'école publique, accessible à tous.
Pour cette nouvelle année scolaire, le gouvernement prévient qu'il y aurait un traitement différent pour les enseignants.
Selon le ministère de l'Enseignement primaire et secondaire, il ne faudrait pas continuer d'assister passivement au refus des enseignants de rester à leur poste.
Freeman Sipila, correspondant à Bangui