Parmi les volontaires qui participent aux essais cliniques du vaccin au Kenya: Munga Mwachiro, 30 ans, infirmier de profession. Depuis 2 ans, il rend visite aux malades de plusieurs villages proches de Kilifi, ville côtière au nord de Mombasa. Il y a cinq mois, il a rejoint la première phase de l’essai clinique du vaccin« rVSV-ZEBOV ». C’est pour aider l’humanité à trouver un remède a cette fièvre hémorragique, dit-il.
« En raison de la peur qu’inspire l’Ebola, des idées fausses qu’il suscite, et du fait que je donne des soins de santé, j’ai pensé que ce serait vraiment bien d’aider à trouver une solution à cette épidémie », explique Munga Mwachiro.
Le vaccin rVSV ZEBOV, si prometteur, est canadien. Il a été fabriqué au Laboratoire national de microbiologie, à Winnipeg. Ayant reçu l’aval de l’Organisation mondiale de la sante (OMS), il fait l’objet d’essais cliniques en Suisse, en Allemagne et au Gabon, en plus du Kenya.
Au Kenya, la première phase des essais a été confiée au Dr Patricia Njuguna. Cela fait huit ans que cette chercheuse s’implique dans des essais cliniques. Les bons résultats obtenus au Kenya pourraient faciliter la mise au point de traitements, fait-elle valoir.
« Chaque participant aux essais est vacciné, et le système immunitaire identifie le vaccin comme un élément étranger dans le corps. Il le décompose en petits morceaux, et le système immunitaire développe des anticorps au vaccin. C’est ce que nous mesurons pour voir si vous réagissez au vaccin », explique le Dr. Njuguna.