La France dirige lundi une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU pour tenter de consolider l'aide à ce G5 Sahel, une force conjointe formée de soldats du Mali, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso et de Mauritanie.
Pour Alpha Barry, le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, le budget total est estimé à 423 millions de dollars. "Pour le moment, nous n'avons rassemblé que 108 millions mais nous tentons de convaincre la communauté internationale."
"Pour vaincre le terrorisme, il faut s'assurer que les organisations terroristes ne bénéficient d'aucun refuge sur aucun continent", estime Rex Tillerson dans un communiqué. "Dans cette optique, sous réserve de l'issue des consulations avec le Congrès, les Etats-Unis s'engagent aujourd'hui à soutenir pour un montant pouvant atteindre 60 millions de dollars les efforts antiterroristes de la Force conjointe du G5 Sahel", ajoute-t-il.
Selon lui, ces fonds vont "renforcer nos partenaires régionaux dans leur combat pour assurer la sécurité et la stabilité" face au groupe jihadiste Etat islamique et aux autres "réseaux terroristes". "C'est un combat que nous devons gagner, et cet argent va jouer un rôle-clé pour y parvenir", insiste le chef de la diplomatie américaine.
Le département d'Etat n'a pas précisé dans l'immédiat s'il s'agit d'une aide bilatérale aux pays concernés où s'il s'agit d'un soutien financier par le biais des Nations unies. Paris souhaitait obtenir l'aide logistique et financière de l'ONU, ce à quoi les Américains, premiers contributeurs de l'organisation, s'opposaient jusqu'ici.
Dans son communiqué, Rex Tillerson salue les efforts de la France, engagée militairement dans cette région d'Afrique très instable avec l'opération Barkhane et à la manoeuvre pour renforcer le G5 Sahel. Mais il ne participera pas en personne lundi à New York à la réunion de l'ONU, dirigée par son homologue français Jean-Yves Le Drian. Les Etats-Unis seront représentés par leur ambassadrice auprès des Nations unies Nikki Haley.
Avec AFP