Washington, qui fut le principal parrain de la création du Soudan du Sud lorsque ce pays d'Afrique de l'Est a accédé à l'indépendance en juillet 2011, assiste impuissant à la lente décente aux enfer de Juba depuis l'éclatement du conflit en décembre 2013.
Le Fonds des Nations unies pour l'enfance a averti mi-août que tous les protagonistes du conflit sud-soudanais enrôlent des enfants soldats, y compris le camp du président Salva Kiir.
Les Etats-Unis sont "profondément alarmés" par ces actes, a affirmé mercredi le porte-parole de la diplomatie américaine, John Kirby, assurant que mettre fin à cette pratique relève de la "priorité absolue".
"Au-delà de nos appels à une fin de la violence en cours au Soudan du Sud, nous insistons sur (la nécessité d'un) arrêt immédiat du recrutement et de l'usage illégaux d'enfants soldats par le gouvernement et les forces d'opposition", a-t-il ajouté.
Les responsables de ces actes "pourraient être l'objet de sanctions américaines et pourraient être visées par des sanctions de l'ONU", a poursuivi John Kirby.
L'Unicef a dénombré le recrutement de 16.000 enfants soldats au cours de la guerre civile, née de dissensions politico-ethniques alimentées par la rivalité entre le chef de la rébellion Riek Machar et l'actuel chef de l'Etat Salva Kiir.
Avec AFP