"Un seul pays ne devrait pas avoir à payer pour un quart du budget de maintien de la paix de l'ONU, et nous sommes impatient de voir une distribution plus équitable du budget parmi les autres pays membres", a déclaré Nikki Haley, qui a déjà négocié une baisse de 600 millions de dollars des fonds pour les Casques bleus.
Elle a clairement laissé entendre qu'elle comptait encore faire baisser l'addition pour Washington.
Les Etats-Unis vont rester le plus important contributeur individuel au budget de maintien de la paix mais a décidé de plafonner ses versements à 25% du total contre 28,5% actuellement.
Après des négociations très difficiles, le budget 2017-2018 pour ces opérations a été fixé à 6,8 milliards de dollars. Il est pour l'essentiel payé par une dizaine de pays.
La Chine est le second contributeur avec une part de 10,25% suivie par le Japon, l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la Russie, l'Italie, le Canada et l'Espagne.
Ces exigences américaines viennent en pleine tentative par le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, de moderniser les missions des Casques bleus, dont 59 membres sont morts en opération l'année dernière.
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Les plus importants contingents sont déployés en République démocratique du Congo, au Mali, en Centrafrique et au Soudan du Sud et ont beaucoup de mal à protéger les civils pris dans des combats.
"Les opérations de maintien de la paix ne peuvent pas réussir si elles sont menées en lieu et place d'une solution politique plutôt qu'en soutien à une solution politique", a lancé le Secrétaire général au Conseil de sécurité.
"Nous abîmons l'outil du maintien de la paix, et au-delà le multilatéralisme lui-même, en suscitant des attentes irréalistes. Des vies et de la crédibilité sont perdues", a-t-il ajouté.
La crédibilité et la réputation des missions ont aussi été ternies ces dernières années par les révélations sur de nombreux abus sexuels.
Plus de 100.000 soldats originaires de 120 pays servent sous le drapeau de l'ONU dans le monde.
Avec AFP