John Abizaid, 67 ans, est l'ex-patron des forces américaines au Moyen-Orient. Cet ancien général quatre étoiles d'origine libanaise parle l'arabe couramment et a passé 34 ans dans l'armée américaine.
Lorsqu'il était à l'université d'Harvard, il a notamment écrit un mémoire sur l'Arabie saoudite.
Donald Trump a laissé vacants plusieurs postes de son administration, mais l'absence d'ambassadeur américain à Ryad a été soulignée pas la crise diplomatique entre Washington et son allié traditionnel au Moyen-Orient, après le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
Jamal Khashoggi a été tué le 2 octobre à l'intérieur du consulat saoudien à Istanbul.
Après avoir d'abord affirmé que le journaliste avait rapidement quitté le consulat, puis soutenu qu'il était mort dans une rixe, Ryad a fini par évoquer une "opération non autorisée" par le pouvoir.
Depuis, le ton s'est durci entre les Etats-Unis et la monarchie wahhabite, le gouvernement américain pressant Ryad d'élucider ce crime.
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a prévenu dimanche le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane que Washington allait "demander des comptes à toutes les personnes impliquées dans le meurtre de Jamal Khashoggi".
Cet échange intervenait deux jours après l'annonce de l'arrêt des ravitaillements par les Américains des avions de la coalition sous direction saoudienne qui combat les rebelles Houthis au Yémen.
La nomination de John Abizaid doit encore être confirmée par le Sénat américain.
Après sa retraite en 2007 il avait déclaré qu'il "était possible de vivre avec un Iran nucléaire". Donald Trump est partisan d'une ligne dure contre la république chiite, grand adversaire de l'Arabie saoudite.
Avec AFP