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Les Etats-Unis veulent redoubler d'efforts dans la lutte internationale contre la pandémie


Un agent de santé administre un vaccin contenant le vaccin Pfizer sur un soignant de la maison de retraite SAVF Evanna Tehuis près de Klerksdorp, le 19 mai 2021.
Un agent de santé administre un vaccin contenant le vaccin Pfizer sur un soignant de la maison de retraite SAVF Evanna Tehuis près de Klerksdorp, le 19 mai 2021.

Les Etats-Unis vont doubler leurs dons de vaccins contre le Covid-19 et tâcher de rallier la communauté internationale autour d'un objectif très ambitieux, à savoir atteindre 70% de la population de chaque pays du monde vaccinée d'ici un an, ont indiqué mercredi de hauts responsables de l'administration américaine.

Washington va acheter et distribuer aux pays en développement 500 millions de doses supplémentaires du vaccin Pfizer/BioNTech. Cela double quasiment, à plus de 1,1 milliards, le nombre de doses que les Etats-Unis ont à ce jour promis de donner, ont indiqué mercredi ces sources, qui ont requis l'anonymat.

L'annonce doit être faite officiellement mercredi par le président américain Joe Biden lors d'un sommet virtuel qu'il organise sur la lutte contre la pandémie. "C'est un immense engagement des Etats-Unis. Pour chaque dose que nous avons administrée dans ce pays, nous en donnons trois à d'autres pays", ont-elles insisté.

Les vaccins seront achetés à prix coûtant, et acheminés via le mécanisme international Covax, selon les hauts responsables. A ce jour, les Etats-Unis ont déjà expédié environ 160 millions de doses à plus de 100 pays différents.

Le sommet de mercredi doit durer quatre heures et rassembler, virtuellement, des responsables de plus de 100 pays, selon les hauts responsables, qui n'ont pas donné plus de détails sur l'identité des participants.

Joe Biden veut, lors de cet événement, "un objectif ambitieux", à savoir que chaque pays, y compris parmi les plus pauvres, "atteigne 70% de vaccination", avant la prochaine Assemblée générale des Nations Unies, c'est-à-dire dans un an.

Selon le décompte de OurWorldInData, par exemple, à l'heure actuelle 43,5% de la population internationale a reçu au moins une dose de vaccin. Mais ce chiffre, tiré vers le haut par la course à la vaccination des pays développés, cache des inégalités gigantesques puisque la proportion tombe à 2% seulement dans les pays les plus pauvres.

"Ce sommet a pour ambition de décréter le début de la fin de la pandémie", selon les sources américaines, "cela va demander beaucoup de travail." "Les Etats-Unis font leur part et augmentent leurs efforts une nouvelle fois. Mais nous ne pouvons pas faire cela tous seuls", ont-elles indiqué.

La pandémie du nouveau coronavirus a fait plus de 4,7 millions de morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP.

L'OMS estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé.

L'organisation mondiale de la santé n'a de cesse d'exhorter les pays riches à distribuer davantage de vaccins aux populations vulnérables des pays les plus pauvres, plutôt que de fournir des rappels (doses "boosters") à leurs propres ressortissants, ce qu'envisage l'administration Biden.

Le président démocrate, qui répéte à l'envie que "l'Amérique est de retour" sous sa houlette, entend que les Etats-Unis prennent la tête de la lutte internationale contre la pandémie.

Mais il doit composer chez lui avec des réticences parfois virulentes à la vaccination.

Ce alors que le Covid-19 a tué davantage d'Américains que la grippe espagnole en 1918-19, selon les données publiées lundi par l'université Johns Hopkins, qui fait référence en la matière.

Plus de 678.000 personnes contaminées par le nouveau coronavirus sont décédées aux Etats-Unis, selon ce dernier bilan.

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