Le groupe de parents avait quitté Chibok (Etat du Borno) pour l'université de Yola (capitale de l'Etat d'Adamawa) où sont scolarisées la majorité des jeunes filles enlevées en 2014 par Boko Haram, qui ont pu être libéres depuis.
"Nous avons quitté Chibok ce matin dans un convoi de sept bus pour rendre visite à nos filles à l'université américaine de Yola", a déclaré à l'AFP Yana Galang, présidente du Mouvement pour la libération des filles de Chibok.
A mi-chemin entre Chibok et Yola, le chauffeur d'un véhicule a perdu le contrôle lorsque les freins ont lâché, avant de percuter un camion de travaux de voierie, a-t-elle ajouté.
"Une personne est décédée et 17 ont été grièvement blessés, dont huit ont subi des fractures aux mains et aux jambes".
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"Nous sommes en train de rentrer à Chibok avec le cadavre et les huit personnes qui ont des fractures" a ajouté Mme Galang. "Les neuf autres blessés ont été emmenés à Yola pour se faire soigner" à l'hôpital.
Yakubu Nkeki, président de l'Association des parents de filles de Chibok, arrivé à Yola la veille pour préparer la venue des familles, a confirmé le bilan de l'accident.
"Je suis maintenant à l'université avec les filles en attendant des nouvelles des parents blessés", a-t-il ajouté. "Elles sont très perturbées et ont besoin de soutien".
L'enlèvement de 276 lycéennes dans leur internat de Chibok en avril 2014, est devenu le symbole des exactions commises par le groupe jihadiste, qui a fait 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés dans le nord-est depuis 2009.
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Juste après le rapt, 57 otages avaient réussi s'échapper et regagner Chibok.
Dans les trois années qui ont suivi, 107 autres ont pu être retrouvées, secourues ou échangées au grè de négociations entre le gouvernement et leurs ravisseurs.
La majorité des ex-captives, dont le gouvernement s'était engagé à prendre en charge les études après leur libération, sont scolarisées à l'Université américaine de Yola, un établissement privé prestigieux unique dans le nord du Nigeria.
Les familles restent sans nouvelles d'une centaine d'otages.
Avec AFP