"Nous les femmes, nous avons besoins de terres pour produire afin de nourrir et entretenir nos familles mais également d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle du Burkina Faso entier", a déclaré le 6 mai la trésorière du collège des femmes de la Confédération paysanne du Faso, Madiara Véronique Traoré.
Et d’ajouter, "elles sont belles ces promesses qui ne sauraient rester dans les placards ou être de simples paroles en l’air".
Dans le cadre de la campagne "femmes rurales pour bâtir un Burkina sans faim", elles exigent des acteurs politiques "un accès sécurisé de la femme à la terre et un respect effectif du quota des 30% de bénéficiaires de parcelles dans les aménagements hydro-agricoles", rapporte l’Apa.
A la faveur des élections couplées de novembre 2015, la première phase a été mise en œuvre et les femmes ont obtenu l’engagement des principaux partis politiques.
Le gouvernement a accepté la mise en place de commissions foncières en milieu rural de sorte à octroyer 30% des terres aménagées aux femmes.
Les mesures concernent notamment l’accès aux crédits, à l’encadrement, au matériel de transformation et de conservation des intrants, aux espaces pastoraux et aux ressources pour l’élevage et l’agriculture.
Elles portent aussi sur la fourniture des services vétérinaires, l’assistance sur les nouvelles techniques, la promotion et consommation des produits nationaux et la représentation dans les instances de décisions.
A quelques jours des élections municipales, les femmes rurales burkinabè ont également appelé les futurs élus à œuvrer à l’accès des femmes à la terre.