"Je n'ai pas pu voyager faute de cette autorisation, je ne savais pas, à l'aéroport on m'a dit qu'il en fallait une pour les fonctionnaires", a déclaré Juan Mbo, fonctionnaire à l'Institut national de sécurité sociale, une information confirmée par d'autres agents de l'Etat.
Le 13 juin, une note signée de Teodorin Nguema Obiang, vice-président chargé de la Défense et de la Sécurité, a été adressée au Premier ministre et au ministre de la Sécurité nationale.
"Toutes les autorisations de déplacement signées en faveur des membres du gouvernement, hauts fonctionnaires et fonctionnaires en général qui n'ont pas encore été utilisées doivent être retournées" pour "confirmation" par la vice-présidence, indique-t-elle.
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Il est aussi demandé dans cette note dont l'AFP a obtenu copie qu'elle soit transmise à tous les ministères, commissariats, aéroports et ports du territoire national.
Selon des sources concordantes, cette nouvelle mesure faite suite à la présumée tentative de "coup d'Etat" que Malabo a affirmé, en janvier, avoir déjouée. Certains commanditaires désignés par le pouvoir de cette tentative étaient des fonctionnaires qui avaient voyagé en Europe fin 2017.
Teodorin Nguema Obiang, fils du président Teodoro Obiang Nguema, a fêté en grande pompe son 49ème anniversaire à Malabo fin juin. Il est vice-président de son pays, un petit Etat pétrolier, depuis 2016.
Celui qui pourrait succéder à son père à la tête de la Guinée a été condamné par la justice française fin 2017 à 3 ans de prison avec sursis et 30 millions d'amende pour blanchiment d'abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, abus de confiance et corruption.
Avec AFP