"Pour ce qui concerne l'assaut, très vite deux difficultés sont apparues (...), au moment de l'attaque (...): on avait une insuffisance et une certaine inadéquation du matériel de protection et même d'observation qui aurait pu faciliter la tâche", a déclaré le commandant Kitcha Folwori Sékongo lors d'une conférence sur la sécurité.
"Donc (...) les éléments d'assaut ont été particulièrement exposés aux balles et aux grenades défensives des terroristes".
Au total 19 personnes, dont trois militaires, ont été tuées dans l'attaque jihadiste de Grand-Bassam.
"Devant la tuerie de masse qui était en train de se perpétrer, l'unité n'a eu d'autre choix que de lancer un assaut d'urgence (...) qui a eu des conséquences en vies humaines", a assuré l'officier.
Toutefois, le commandant Sékongo a souligné que la Côte d'Ivoire s'était préparée à ce genre de situation "à travers un entraînement adapté et intensif en interne et aussi avec des partenaires extérieurs (...). Il y a eu aussi l'acquisition de moyens spécifiques".
Les voisins du pays, le Burkina Faso (30 morts en janvier 2016) et le Mali (20 morts en novembre 2015), avaient été touchés par des attaques similaires et des mesures avaient été prises.
"La Côte d'Ivoire avait commencé à se préparer face à cette nouvelle menace à travers la montée en puissance des unités dédiées au terrorisme, la mise en place de mécanisme de coordination entre les forces de sécurité intérieure et les forces armées et c'est tout ceci qui a permis une certaine fluidité dans la gestion de l'attaque", a-t-il précisé.
Le dimanche 13 mars 2016, trois assaillants avaient remonté la plage de Grand Bassam, proche d'Abidjan et très prisée des Ivoiriens et des étrangers, tirant au hasard et attaquant plusieurs restaurants. Ils avaient tué 19 personnes, dont quatre Français. De l'avis général, l'intervention rapide des forces de sécurité a permis de limiter le nombre de victimes.
Les jihadistes avaient ouvert le feu sur des touristes et passants sur la plage et les terrasses de la station balnéaire. Revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), cette attaque a été la première de ce type perpétrée sur le territoire ivoirien.
Avec AFP