L'opération qui a mobilisé 2.000 hommes soutenus par les frappes de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis, a réussi à reprendre au groupe Etat islamique (EI) plusieurs régions à l'ouest de la ville. Parmi les localités reprises aux mains de l'EI figurent Zankura, Albu Jleib, al-Adnaniya, une partie d'Albu Richa et la zone appelée kilomètre 5, a indiqué un général de brigade en charge des opérations à Al-Anbar. « Les forces de sécurité irakiennes ont également pris le contrôle de la route principale à l'ouest de Ramadi, qu'elles utilisent (dorénavant) pour soutenir les forces positionnées pour libérer » la capitale de la province, a indiqué à l'AFP Adhal Abid Fahdawi, membre du Conseil provincial.
Selon la Coalition, un total de 27 frappes aériennes ont été menées dans la région autour de Ramadi depuis début octobre. « L'aviation de la coalition a joué un rôle très important dans cette progression », a souligné M. Fahdawi. « Si les opérations se poursuivent à ce rythme, je m'attends à une libération de Ramadi à la fin du mois. » Ahmed al-Assadi, porte-parole de l'organisation paramilitaire Hached al-Chaabi également impliquée dans l'opération, a même prédit que la libération aurait lieu "dans les prochains jours". Des responsables irakiens, dont M. Assadi et le Premier ministre Haider al-Abadi, avaient déjà affirmé à la mi-mai, au moment où les jihadistes s'étaient emparés de Ramadi, que la reprise de la ville était une question de quelques jours.
L'avancée des forces de sécurité a cependant été très lente, déclenchant de fortes critiques sur les efforts américains pour entraîner et équiper les combattants à al-Anbar. Le colonel Steve Warren, porte-parole de la coalition à Bagdad, a reconnu la semaine dernière que l'opération de Ramadi avait marqué une « pause » depuis un certain temps. Il a expliqué que les explosifs semés par l'EI autour de Ramadi avaient requis un entraînement supplémentaire, ajoutant que les conseillers américains sur le terrain encourageaient maintenant les généraux irakiens à achever la mission qui consiste à reprendre la ville de Ramadi. "Nous les pressons de faire tout leur possible pour finir cette bataille à Ramadi", a-t-il dit.
Avec AFP