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Les forces loyales à Haftar bombardent leurs rivaux dans le sud de la Libye


Le maréchal libyen Khalifa Haftar, chef des forces armées des autorités parallèles basées dans l'est du pays, lors d’une conférence de presse à Amman, Jordanie, 24 août 2015.
Le maréchal libyen Khalifa Haftar, chef des forces armées des autorités parallèles basées dans l'est du pays, lors d’une conférence de presse à Amman, Jordanie, 24 août 2015.

Les forces loyales à Khalifa Haftar, chef autoproclamé de l'armée nationale libyenne (ANL), ont mené dans la nuit de samedi à dimanche des raids aériens contre des positions rivales dans le sud libyen, en réponse à l'attaque meurtrière qui avait visé jeudi leur base dans la région.

"Les avions de chasse ont effectué des raids pendant la nuit (de samedi à dimanche), dans le cadre de l'opération Martyrs de Brak al-Shati" en référence aux victimes de l'attaque contre la base aérienne du même nom dans le sud de la Libye où 141 personnes, dont une majorité de soldats pro-Haftar, ont été tuées jeudi, a rapporté l'agence Lana, loyale aux autorités parallèles de l'est.

"Des MIG-23 ont mené sept raids contre les positions des terroristes à Houn et Joufra", au nord-est de la base aérienne, a rapporté l'agence, citant le colonel Mohamad al-Manfour, chef de la base aérienne de Benina à Benghazi, détruisant "plusieurs dépôts d'armes, des centres d'opérations et des véhicules".

Selon des sources militaires, la 3e Force, un puissant groupe armé de la ville de Misrata (nord), officieusement loyal au gouvernement d'union nationale (GNA), a mené jeudi une attaque contre la base aérienne de Brak al-Shati, contrôlée par l'ANL.

Les forces pro-Haftar ont dénoncé des exécutions sommaires, précisant que des civils qui travaillaient sur la base ou qui se trouvaient aux alentours, ont été également exécutés.

Dimanche, l'organisation Human Rights Watch (HRW), a fait état dans un communiqué de l'exécution d'"au moins 30 soldats".

"Le GNA doit tenir sa promesse et enquêter sur les allégations selon lesquelles ses troupes auraient exécuté des soldats rivaux qui avaient été arrêtés", a affirmé Eric Goldstein, directeur adjoint pour le Moyen-Orient et Afrique du Nord à HRW.

"Les autorités doivent envoyer un message fort pour dire que de tels crimes ne seront pas tolérés et, si les allégations sont fondées, elles devront juger les auteurs", a-t-il ajouté.

L'ONU avait regretté vendredi un nombre important de morts et "des informations sur des exécutions sommaires", sans donner plus de détails.

Dans un communiqué, l'Union européenne a déploré samedi "une évolution inquiétante" de la situation dans le sud libyen, appelant "toutes les parties à faire preuve de retenue".

Contrôlant une grande partie de l'est et du sud libyens, le maréchal Haftar est appuyé par le Parlement élu basé à Tobrouk (est), hostile comme lui au GNA qui est issu d'un accord interlibyen signé fin 2015 sous l'égide de l'ONU.

Avec AFP

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