Les ressources naturelles du continent africain ont permis d'alimenter la formidable croissance de la Chine, devenue le premier partenaire commercial de l'Afrique en 2009.
Mais la croissance chinoise a ralenti à 6,9% au troisième trimestre 2015, selon le gouvernement, sa pire performance trimestrielle depuis 2009, faisant chuter le prix des matières premières sur le marché mondial.
Les investissements directs de Pékin en Afrique se sont effondrés de "plus de 40%", à environ 1,2 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros) durant les six premiers mois de l'année, a déclaré Shen Danyang, le porte-parole du ministère chinois du Commerce.
M. Shen a justifié la chute rapide des investissements par la morosité économique mondiale et la volatilité des prix des matières premières sur le marché international.
Joint par VOA Afrique, Sébastien Le Belzic affirme que cette annonce et ces chiffres ne sont pas une surprise. Le directeur du site chinafrica.info explique que "depuis le début de l'année on a senti un ralentissement considérable de ces investissements a l'étranger et de la demande chinoise en matière premières. Cette dernière a chuté de 43 % depuis le début de l'année".
La Chine a accordé de nombreux prêts et construit de multiples infrastructures sur le continent africain, des initiatives, pointent ses détracteurs, prises pour avoir un meilleur accès au secteur minier et décrocher davantage de contrats de construction.
Au cours de la dernière décennie, la Chine a absorbé la majorité des marchandises produites en Afrique, détrônant les Etats-Unis il y a six ans pour devenir le principal partenaire commercial du continent africain.
Mais les importations chinoises en provenance d'Afrique ont dégringolé de près de 43% entre janvier et juin 2015, soulignant l'impact de l'affaiblissement de la demande de la Chine pour les ressources africaines.
Avec AFP