Après l’élection présidentielle de samedi boycottée par l'opposition, les Ivoiriens sont désormais dans l’attente des résultats.
Si des incidents ont été déclarés ici et là, on n’a pas assisté un déferlement de violence à grande échelle. Plus de 30 personnes avaient été tuées lors des troubles préélectoraux.
Les rues d'Abidjan, la plus grande ville du pays, ont été calmes et le vote s'est déroulé sans heurts dans la plupart des quartiers.
L’opposition reproche au président Alassane Ouattara d'avoir violé la constitution en briguant un troisième mandat.
L'opposition a déclaré que des pans entiers du pays n'ont pas participé au vote ou ont été empêchés de le faire.
Mais M. Ouattara a minimisé l'ampleur des violences et des perturbations.
"Il y avait de la peur certes, mais cela ne nous a pas empêchés de sortir", a relaté pour sa part Djenebou Touré, une femme d'affaires qui a voté au quartier d'Adjame à Abijan.
La commission électorale a déclaré que sur plus de 22.300 bureaux de vote, 30 à 40 ont été vandalisés.
"Les Ivoiriens ont refusé de se joindre à cette farce électorale", a déclaré Pascal Affi Nguessan, candidat du Front populaire ivoirien (FPI), l’un des trois challengers dont la candidature avait été validée.
Il avait appelé au boycott tout comme l'ancien président Henri Konan Bédié, candidat du PDCI. Seul le candidat indépendant Bertin Kouadio Konan ne s’est pas joint à l’appel du boycott.
À Abidjan, les bureaux de vote ont fermé comme prévu et le décompte des voix a commencé peu après 18 heures, selon des témoins.