"Nous sommes déterminés à mener ce combat malgré les intimidations et nous ferons face aux forces de l'ordre", a déclaré mercredi lors d'une conférence de presse le secrétaire général de l'Union des Jeunesses travaillistes libérales (UJTL) et député du Parti démocratique sénégalais (PDS), Toussaint Manga.
"La peur n'est pas dans notre camp. Nous avons vu des milices et les bras armés recrutés par la majorité présidentielle et nous ferons face", a ajouté le responsable de la jeunesse du PDS, dont le candidat désigné, l'ancien ministre Karim Wade, ne figure pas parmi les cinq noms validés dimanche par le Conseil constitutionnel pour la présidentielle du 24 février.
Soutenue par les section "jeunesse" du Front de résistance nationale (FRN), une coalition de l'opposition, et du C25, qui réunit la plupart des personnalités de l'opposition qui avaient introduit un dossier de candidature, la manifestation de vendredi doit démarrer à 15 heures (GMT et locales).
Depuis que Karim Wade, fils de l'ancien président Abdoulaye Wade (2000-2012), et un autre des principaux opposants, l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall, ont vu leurs candidatures écartées, les jeunes militants se sont montrés plus virulents que leurs aînés.
Des jeunes décrits comme des proches de Khalifa Sall et de Karim Wade ont été arrêtés ces derniers jours après avoir incendié des pneus sur la voie publique ou mis le feu à des autobus.
S'ils tardent concrétiser leur plan d'action, les responsables du C25 ont néanmoins déclaré que "la confrontation est notre ultime recours" et lancé un "appel à la mobilisation de tous les segments de la population (...) pour empêcher le déroulement du plan de réélection frauduleuse de Macky Sall au premier tour". Le FRN a appelé le peuple sénégalais à la "résistance nationale".
Mais la date de la "journée d'action nationale" n'a pas été annoncée par les chefs de file de l'opposition et ni Karim Wade, qui n'a pas réagi à son élimination, ni Khalifa Sall, qui a introduit un recours en référé devant la Cour de justice de la Cédéao, n'ont indiqué s'ils soutiendraient dorénavant un autre candidat.
Alors que le pouvoir affiche sa fermeté et dénonce les "appels à l'émeute", des responsables musulmans et catholiques multiplient les appels à la retenue et au dialogue.