Des parcelles assainies de Diamalaye aux terrains vagues, les aires de jeu pour les amoureux du football ont laissé place à un viaduc long d’un kilomètre.
Abdou Aziz, dirigeant de l’équipe de football des HLM Grand-Médine, ne cache pas sa peine, mais estime que l’utilité publique prime sur tout.
"Actuellement, on gère, c’est un peu difficile, car quand on ne joue pas, nous sommes obligés de donner aux joueurs des frais de transport. On est à côté de la mer, car la VDN a pris le terrain et c’est normal car on n’a pas le choix, quand l’Etat veut, on est obligé de perdre", raconte-t-il.
Malgré les efforts pour continuer leurs activités, ces équipes rencontrent d’énormes difficultés.
"Quand il pleut, le terrain est inondé. On s’entraîne aussi à côté de la mer, mais il y a des contraintes car il y aurait des litiges: le terrain appartient à des promoteurs immobiliers", confie-t-il.
Depuis le début des travaux de la VDN 2, les pratiquants du sport squattent les terrains vagues des quartiers ou les cours des écoles quand ils ne se retrouvent à la plage.
Khassim Sène juge que "c'est une situation très difficile", car ils n'ont "plus de terrain où jouer"; se retrouvant à l'école "unité 26" pour jouer.
Mais avec l’approche de l’ouverture des classes, Khassim Sène pense "qu’il y aura un grand problème pour que les Association culturelle et sportive (ASC) puissent s’entraîner parce qu’il n’y a plus de terrains de jeu".
"C’est un peu dangereux parce qu’il y a les enfants qui viennent là-bas pour regarder les entraînements à la plage. Je considère qu’il y a un danger, car ils peuvent aller se baigner et se noyer", prévient-il.
Sur les 26 kilomètres qui constituent le prolongement de la VDN, le kilomètre qui se situe entre les parcelles assainies et Diamalaye prive les entités sportives et plusieurs centaines de jeunes d’aires de jeu.
Ils espèrent un accompagnement logistique de l’Etat pour continuer leurs activités sportives.
Seydina Aba Gueye, correspondant à Dakar