L'Union de la presse au Liberia (PUL) est "préoccupée par l'hostilité renforcée contre la presse au sein du cercle du pouvoir du président George Weah", a indiqué le syndicat des journalistes, en rappelant à l'ancienne star du football, au pouvoir depuis près d'un an, ses "engagements à garantir les libertés civiles, dont la liberté de la presse".
"Nous allons nous armer au travers des cas et nous occuper des mensonges des médias", a déclaré lors d'un meeting ce weekend au siège du CDC, le parti au pouvoir, le ministre des Finances, Samuel Toweh, un proche du président de ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest.
Cette menace intervient après la publication d'un article par le quotidien libérien Front Page Africa, dans lequel il était affirmé que le ministre des Finances et l'un de ses collègues, le ministre d'Etat Nathaniel McGill, avaient justifié des dépenses par le paiement d'arriérés dus à entreprise de bâtiment depuis l'époque où le pays était dirigé par l'ex-chef de guerre devenu président (1997-2003) Charles Taylor.
Le journal avait laissé entendre qu'il s'agissait d'une manière de détourner de l'argent.
"Je pense que Rodney Sieh (le secrétaire de rédaction de Front Page, NDLR), la presse en général et Front Page forment une entité criminelle engagée à salir la réputation des gens. Rodney ira en prison parce je n'accepterai pas qu'on porte atteinte à ma réputation", a déclaré le ministre Nathaniel McGill.
"Nous demandons au président de conseiller à ses ministres de cesser de tenir des propos incendiaires envers la presse", indique l'union de la presse libérienne.