JERUSALEM (Reuters) - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a souhaité mercredi obtenir un "mandat clair" des électeurs à l'occasion des élections législatives anticipées fixées au 17 mars prochain.
Mardi, le ministre des Finances Yair Lapid et la ministre de la Justice Tzipi Livni, tous deux centristes, ont été limogés en raison de leurs désaccords avec la politique menée par les ministres de droite majoritaires au gouvernement.
Les députés ont approuvé mercredi lors d'un vote préliminaire la dissolution de la Knesset décidée la veille par le Premier ministre. Le vote définitif aura lieu la semaine prochaine.
Les chefs des groupes parlementaires se sont mis d'accord sur la date du 17 mars 2015 pour le futur scrutin. Les élections législatives étaient normalement prévues en 2017.
L'actuel cabinet de coalition, qui réunissait cinq partis, a pris ses fonctions l'an dernier. Il était divisé sur plusieurs sujets, dont le budget 2015 et l'inscription dans les Lois fondamentales qu'Israël est l'Etat-nation du peuple juif.
Deux sondages publiés mardi montrent que le Likoud de Netanyahu conserverait sa place de premier parti israélien si les élections avaient lieu aujourd'hui, mais sans avoir la majorité absolue.
"L'élection à venir se résume à une question : qui dirigera le pays confronté aux énormes défis qui se posent à lui, sécuritaires, économiques, régionaux ?", a dit le Premier ministre aux députés du Likoud.
Il a mis en garde contre une dispersion des voix de droite, comme cela s'était produit en janvier 2013. Le Likoud avait alors obtenu 18 sièges, contre 13 pour "Israël notre maison" et 12 pour le "Foyer juif", deux partis ultranationalistes qui ont finalement rejoint la coalition.
"Si on veut donner un mandat clair à un Premier ministre du Likoud pour diriger ce pays, alors il faut voter en masse pour le Likoud", a-t-il insisté. "C'est la leçon à tirer de notre expérience de ces dernières années, c'est le défi à relever lors de cette campagne électorale."
Sur sa page Facebook, Tzipi Livni écrit que les prochaines élections devront marquer la victoire sur l'"extrémisme".