Les forces d'opposition maliennes prévoient une grande manifestation mardi pour exiger le départ immédiat du président Ibrahim Boubacar Keïta, élu en 2013 puis réélu en 2018.
"Nous sommes arrivés à la conclusion que la seule façon d'apporter la paix et la sécurité au Mali est qu'il démissionne", a confié Dr Ramata Sissoko Cissé à James Butty du service anglophone de la VOA.
Cette nouvelle manifestation intervient alors qu'il semble que les efforts de médiation de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) n'aient pas encore porté leurs fruits.
Lundi le médiateur Goodluck Jonathan, ancien président du Nigeria, a de nouveau atterri à Bamako où il a assisté à la prestation de serment de la nouvelle Cour constitutionnelle. Il devrait poursuivre ses consultations mardi.
Mais selon Dr Cissé, la médiation de la CEDEAO n’ira nulle part vu que ni le gouvernement malien ni l'opposition n'ont respecté les recommandations issues du sommet des chefs de l’État sur la question malienne. Par exemple, a-t-elle expliqué, les 31 députés que la CEDEAO avait sommés de démissionner ont refusé de le faire.
"Toutes leurs recommandations sont anticonstitutionnelles, elles ne respectent pas la constitution malienne, donc nous ne pouvons pas les suivre", a-t-elle affirmé.
"Mardi 11 août 2020, nous aurons une manifestation au Mali et dans toutes les communautés maliennes du monde", a-t-elle ajouté. "Nous voulons un nouveau départ".