L’Afrique est particulièrement touchée par la mortalité maternelle. Malgré les progrès de santé maternelle, beaucoup de femmes et de bébés meurent encore lors de l’accouchement.
Les raisons sont diverses mais l’une des plus fréquentes est l’hypertension artérielle et l’éclampsie, silencieuses mais dévastatrices.
Une grande partie des décès maternels dans le monde surviennent en Afrique au cours de l’accouchement.
En Côte d’Ivoire, plus de 15% de femmes connaissent des complications médicales mortelles et environ 5% de ces femmes enceintes souffrent d'hypertension artérielle, le plus souvent au cours du 3ème trimestre.
Selon le Dr Abbé Hugues, obstétricien, les complications au cours de l’accouchement les plus enregistrées dans son pays sont "l’hypertension artérielle" et l’éclampsie.
"L'hypertension au cours de la grossesse constitue une crise d'éclampsie et le diagnostic vital de la mère est engagé. Dans ces cas-là, il faut interrompre la grossesse", explique Dr Abbé.
L'hypertension au cours de la grossesse constitue une crise d'éclampsie et le diagnostic vital de la mère est engagé. Dans ces cas-là, il faut interrompre la grossesse".Abbé Hugues, obstétricien.
A deux semaines de son accouchement, madame Niamkey explique l’importance de la consultation au cours de la grossesse et comment elle a été sauvée d’une grossesse à risque.
"Après le 3e ou 4e mois, j'ai eu un problème; j'ai perdu l'enfant", raconte madame Niamkey.
Les personnes chez qui les risques de complications et de décès dus à la grossesse sont plus élevés sont les adolescentes qui cachent leur grossesse à leurs parents, comme l'explique le Dr Abbé Hugues.
Ces complications au cours de l’accouchement occasionnent plus de 40% de décès en Côte d'Ivoire, où la prise en charge de la femme enceinte, de la mère et de l’enfant est gratuite.
Narita Namasté, correspondante à Abidjan