A Reo, au haut-commissariat, les familles attendent le gouvernement pour une annonce. L’atmosphère est lourde et pesante. Les visages sont crispés d’angoisse. Les familles savaient que les équipes de sauvetage ont atteint la deuxième chambre de refuge, la chambre de tous les espoirs. Mais elle était vide.
"L’homme propose, Dieu dispose. Malgré toutes nos incantations, toutes nos prières, nous avons trouvé une chambre de refuge vide de tout être humain. C’est une information cruelle que nous portons en nous-mêmes d’abord et que nous avons apporté aux parents des victimes", explique Jean Alphonse Somé, ministre des Mines.
Une révélation difficile et intenable pour les familles. "C’est une déception. On va continuer dans la prière et espérer des informations de nos frères. On a toujours espoir selon ce que les techniciens ont dit. Tout ce que Dieu fait est bon. L’essentiel c’est vraiment de retrouver nos frères", dit Antoine Bama, porte-parole des familles des victimes.
"C’est avec un peu de déception que nous avons eu les nouvelles, de constater que la chambre qu’on a pu ouvrir est vide. Les équipes sont en train d’être renforcées pour poursuivre les recherches. Tous nos espoirs reposaient sur cette chambre", a indiqué Jonas Hien, qui a conduit une délégation de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), une structure chargée de promouvoir la bonne gouvernance dans le secteur minier.
C’est un coup dur pour les familles des 8 mineurs (six Burkinabè, un Tanzanien et un Zambien). Le gouvernement rassure que les opérations de sauvetage vont se poursuivre.