Les pieds bougent au son des tambours. A chaque battement, les bras se lèvent et les jambes se crispent pour suivre le rythme infernal des musiciens.
Dans un quartier de Washington D.C., une centaine de personnes se sont réunies pour célébrer la culture africaine à travers la danse et la musique lors du festival Dance Africa DC.
"C'est important pour les Afro-américains car cette culture, c'est leur culture", confie Assane Koute, un chorégraphe sénégalais de 66 ans, arrivé aux Etats-Unis en 1978.
Le tempo africain
"Les Noirs américains retrouvent cet héritage qu'ils ont perdu", poursuit Assane Konté, qui dirige la Kankouran West Africa Dance Company.
Pendant trois jours, Dance Place a invité la diaspora africaine et les amoureux des sons africains à venir partager les tempos de musiciens passionnés.
"Avec la musique, la danse, on raconte l'histoire de l'Afrique", décrit le chorégraphe.
Les jeunes et leur histoire
Deux femmes se lancent sans hésiter sur la piste de danse. Pendant plusieurs minutes, leurs gestes se fondent dans la musique, et le tempo des cordes ordonne la cadence.
Parmi les musiciens, Amadou Kouyate a en main un instrument bien traditionnel : la kora.
"Mon père écoutait la musique traditionnelle, et donc beaucoup de kora", explique le jeune homme né aux Etats-Unis. Il apprend la kora avec son père, et s'imprègne de la tradition mandingue de l'Afrique de l'Ouest.
Depuis quelques années, Amadou essaie de créer un répertoire qui "lie toutes les cultures africaines".