La ministre centrafricaine de la Défense Marie-Noëlle Koyara avait déposé le 5 juin auprès du comité des sanctions de l'ONU une demande d'exemption à cet embargo pour autoriser l'importation de matériel chinois : véhicules blindés, mitrailleuses, grenades lacrymogènes et autres équipements et munitions pour sa police et son armée.
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La France et les Etats-Unis ont notamment fait remarquer qu'il n'y avait pas de menace d'attaque aérienne contre la Centrafrique pouvant justifier l'acquisition d'armes anti-aériennes. Le Royaume-Uni s'est pour sa part inquiété du transit par le Cameroun des cargaisons d'armes concernées, sans escorte jusqu'à la frontière centrafricaine.
En 2017, une exemption avait été accordée à la Centrafrique par le comité des sanctions pour l'importation d'armes en provenance de Russie.
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L'équipement dont la Chine voulait faire don à Bangui incluait notamment 12 véhicules blindés légers, quatre véhicules d'assaut, 50 pistolets, six fusils de précision, une quarantaine de mitrailleuses de divers calibres, 300 roquettes, 500 grenades anti-chars, 15 grenades lacrymogènes et 750.000 munitions de divers types.
La demande d'exemption de Bangui était soutenue par la mission d'entraînement en Centrafrique de l'Union européenne et par la Minusca, la mission de l'ONU en Centrafrique, qui subit régulièrement des attaques de groupes armés. La Minusca a perdu cinq soldats en Centrafrique depuis le début de l'année.
Avec AFP