Les Occidentaux "observent de près" la relation bilatérale entre la Chine et la Russie, a averti vendredi à Munich le chef de l'Otan Jens Stoltenberg, rappelant combien les conséquences de la guerre en Ukraine avaient des conséquences "mondiales".
"Nous suivons de près les relations croissantes et renforcées entre la Chine et la Russie. Ils opèrent ensemble, ils font des exercices ensemble, ils organisent des patrouilles navales et aériennes ensemble", a déclaré le secrétaire général de l'Alliance atlantique aux journalistes. "Et la guerre en Ukraine démontre que la sécurité n'est pas régionale, la sécurité est mondiale", a-t-il ajouté en marge de la Conférence sur la sécurité de Munich.
Plus de 150 représentants gouvernementaux se retrouvent pour cette conférence de trois jours consacrée aux questions de sécurité internationale qui se tient chaque année à Munich, parmi lesquels le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi, qui doit se rendre à Moscou après une tournée européenne.
"Ce qui se passe en Europe compte pour l'Asie, et ce qui se passe en Asie compte pour l'Europe", a insisté M. Stoltenberg. "Nous savons que Pékin suit de près la guerre en Ukraine car si le président Poutine gagne là, cela impactera les calculs et décisions prises à Pékin", a-t-il fait valoir.
"Quand les pouvoirs autoritaires se rapprochent et travaillent plus ensemble, il est encore plus important que ceux qui croient en la démocratie et à la liberté soient solidaires au sein de l'Otan et avec nos partenaires partout dans le monde". Wang Yi a rencontré mercredi à Paris le président français Emmanuel Macron et la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna.
Les Français l'ont notamment "encouragé" à "transmettre des messages" pour que "la Russie revienne à la table des négociations" et "cesse les bombardements" contre les civils, a indiqué un conseiller du chef de l'Etat français.