Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

La polémique persiste malgré la mise à jour du fichier électoral en RDC


Le président de la Ceni, Corneille Nangaa, RDC, le 27 octobre 2017
Le président de la Ceni, Corneille Nangaa, RDC, le 27 octobre 2017

Quelque 40,2 millions d'électeurs sont inscrits pour les élections du 23 décembre en République démocratique du Congo où les polémiques se poursuivaient lundi sur la volonté des autorités électorales d'utiliser une "machine à voter".

Au total 40.287.387 de Congolais se sont enregistrés pour les élections du 23 décembre qui doivent organiser la succession du président Joseph Kabila, a indiqué la Commission chargée de l'organisation du scrutin (Céni) en présentant vendredi un fichier électoral nettoyé de ses "doublons".

La Céni a affirmé qu'elle avait détecté et radié 5,3 millions personnes inscrites plusieurs fois ainsi que 902.290 mineurs avec le concours d'une société lituanienne, Neuro Technology BTC, pour nettoyer le fichier électoral.

>> Lire aussi : Plus de 5 millions de doublons et plus de 900.000 mineurs radiés des listes électorales en RDC

Avec 4,45 millions d'inscrits, la capitale Kinshasa compte le plus grand nombre d'électeurs, suivie des provinces du Nord-Kivu (3,86 millions) et du Sud-Kivu (2,55 millions), en proie à un regain de violences.

Ce fichier doit servir de base à la loi sur la répartition des sièges aux élections législatives et provinciales qui doivent avoir lieu le même jour que la présidentielle du 23 décembre. La loi doit être promulguée d'ici au 8 mai, d'après le calendrier électoral.

"Pour 500 députés nationaux, cela veut dire un député pour 80.000 électeurs. Le quotient électoral pour la députation provinciale est de 51.650", a déclaré le président de la Céni Corneille Nangaa en présentant le fichier électoral.

La publication du calendrier électoral n'a pas fait taire les polémiques sur les "machines à voter" de la société sud-coréenne Miru Systme que la Céni veut utiliser lors du scrutin.

>> Lire aussi : International Crisis Group affirme que la RDC progresse vers les élections

Les États-Unis, la Corée du Sud, des acteurs de la société civile et l'opposition, redoutent que ces "machines à voter" ne favorisent la contestation des résultats.

A l'origine de trois marches en début d'année, le comité laïc de coordination (CLC) proche de l'église catholique a demandé à la Céni "de retirer immédiatement son projet de machine à voter qui risque de plonger le pays dans un cycle inutile de violences" dans un communiqué dimanche.

Ces "machines" peuvent générer "un potentiel chaos", a indiqué lundi le Groupe d'études sur le Congo (Gec) de l'Université de New York.

A l'appui de sa déclaration, le GEC avance plusieurs explications: des électeurs en zone rurale peu familiers avec les nouvelles technologies et les écrans tactiles, des risques de panne des machines en saison des pluies, doute sur la confidentialité du vote...

>> Lire aussi : Remous après le rejet de recours contre la loi électorale en RDC

La Céni affirme que les "machines" diminuent le coût des élections.

La Céni prévoit d'acheter "jusqu'à 107 000 machines à voter, une pour chacun des 84.000 bureaux de vote et une machine de secours pour chacun des 23.000 centres de vote", selon le GEC.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG