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Les premières élections législatives depuis 2011 prévues en décembre au Tchad


Un homme marche devant le parc « Place de Le Nation » à N'Djamena, Tchad, le 26 avril 2021.
Un homme marche devant le parc « Place de Le Nation » à N'Djamena, Tchad, le 26 avril 2021.

Les premières élections législatives au Tchad depuis 2011 doivent se tenir le 29 décembre 2024, a annoncé mercredi le président de la commission électorale, huit mois après l'élection présidentielle qui a mis fin à trois ans de transition.

"Les élections législatives, provinciales et communales auront lieu le 29 décembre 2024", a indiqué le président de l'Agence nationale de gestion des élections (Ange), Ahmet Batchiret, face à la presse.

"La série des élections à venir revêt une importance capitale car elle permet de tourner définitivement la page de la transition", poursuit le responsable de l'agence.

Mahamat Idriss Déby Itno a été élu président au premier tour le 6 mai avec 61% des voix, lors d'une élection jugée "non crédible" par des ONG après une période de transition de trois ans.

Il avait pris le pouvoir le 20 avril 2021, à la mort de son père, le maréchal Idriss Déby Itno, tué par des rebelles en se rendant au front après avoir dirigé le Tchad d'une main de fer 30 années durant.

Mahamat Déby avait immédiatement été nommé président de transition par une junte de 15 généraux et a dirigé le pays en réprimant, parfois très violemment, toute opposition avant d'être élu chef de l'Etat.


La dernière élection de l'Assemblée nationale a eu lieu en 2011. L'assemblée devait être renouvelée en 2015 avant d'être prolongée par une loi constitutionnelle, et l'échéance électorale repoussée en raison de la menace jihadiste, puis de difficultés financières, de l'épidémie de coronavirus et enfin de la période de transition.

Un Parlement de transition - le Conseil national de la Transition (CNT), composé de 93 membres - avait été "désigné" par décret présidentiel en 2021. Des lois organiques portant sur la composition du Parlement et le découpage électoral ont été promulguées mi-août.

L'opposition et certaines figures de la société civile avaient dénoncé un déséquilibre entre la démographie de certaines provinces et le nombre de représentants qui leur sont attribués.

"Au regard du délai imparti pour mettre en place l'Assemblée nationale, les conseils provinciaux et municipaux, il est techniquement impossible de réaliser un nouveau recensement devant engendrer un nouveau fichier électoral", a justifié le président de la Commission électorale mercredi.

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