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Les premières dames d'Afrique de l'Ouest appelées au secours d'une démographie galopante


La première dame ivoirienne Dominique Ouattara (5ème à droite), la première dame sénégalaise Marienne Faye Sall (4ème à droite) et la première dame ghanéenne Rebecca Akufo-Addo (5ème à gauche), à Abidjan, le 17 octobre 2017.
La première dame ivoirienne Dominique Ouattara (5ème à droite), la première dame sénégalaise Marienne Faye Sall (4ème à droite) et la première dame ghanéenne Rebecca Akufo-Addo (5ème à gauche), à Abidjan, le 17 octobre 2017.

La Cédéao a demandé aux premières dames d'Afrique de l'Ouest réunies à Abidjan de lutter contre une démographie galopante qui, mal maîtrisée, génère la pauvreté dans cette région qui compte 330 millions d'habitants.

"Nous avons une croissance démographique très dynamique, une des plus élevées au monde", a rappelé le président de la Commission de la Cédéao, Marcel Alain de Souza. "Notre région a un taux de fécondité général de 5,6 enfants par femme (7 au Niger, pays très pauvre, NDLR), le plus élevé au monde", a-t-il ajouté.

Selon lui, "tant que nous n'arrivons pas à arrimer la croissance démographique avec la croissance économique, la lutte contre la pauvreté est vaine. Au contraire, chaque fois, la pauvreté s'accroit".

M. de Souza s'exprimait à l'ouverture de la conférence des premières dames d'Afrique de l'Ouest et du Sahel, consacrée à la lutte contre les violences, la traite, l'exploitation et le travail des enfants.

La rencontre qui a réuni les premières dames venues de Gambie, du Ghana, du Mali, du Sénégal, du Niger, de Mauritanie et de Sierra Leone, a également débattu de l'"autonomisation des femmes".

Dominique Ouattara, première dame de Côte d'Ivoire, engagée dans la lutte contre le travail des enfants dans les plantations de cacao, a évoqué "des milliers d'enfants qui restent menacés par la persistance de pratiques néfastes qui les privent de leurs droits".

"Ces menaces pour l'épanouissement de nos enfants requièrent de notre part des actions urgentes et concertées pour leur protection. Car lorsqu'une Première Dame d'un pays choisit de défendre une cause au niveau national, toutes ses soeurs lui emboîtent le pas et ce sujet fait des progrès remarquables", a assuré Mme Ouattara.

La Côte d'Ivoire est considérée comme une importante destination régionale du trafic d'enfants en provenance des pays frontaliers. Les enfants y viennent pour travailler dans l'agriculture.

Quelque 1,2 million d'enfants ont été engagés dans la culture du cacao en Côte d'Ivoire en 2013/2014, selon les chiffres de la Fondation Initiative internationale pour le cacao (ICI), une organisation créée par l'industrie du chocolat pour lutter contre le travail des enfants.

Avec AFP

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