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Les principaux pays de la coalition anti-EI veulent accroître leur engagement


Le ministre espagnol de la Défense Pedro Morenes, le secrétaire britannique à la Défense Michael Fallon et le chef du Pentagone Ashton Carter. Stuttgart, Allemagne, le 4 mai 2016.
Le ministre espagnol de la Défense Pedro Morenes, le secrétaire britannique à la Défense Michael Fallon et le chef du Pentagone Ashton Carter. Stuttgart, Allemagne, le 4 mai 2016.

Une dizaine de pays de la coalition internationale menée par les Etats-Unis pour combattre le groupe Etat islamique se sont engagés à accroître leurs moyens de lutte, alors que Washington fait de plus en plus pression en ce sens.

"Nous réaffirmons notre plein soutien pour accélérer encore et renforcer le succès de nos partenaires sur le terrain et pour déployer des capacités supplémentaires à court terme", ont indiqué les ministres de la Défense de l'Australie, du Canada, du Danemark, de France, d'Allemagne, d'Italie, des Pays-Bas, de Nouvelle-Zélande, de Norvège, d'Espagne, du Royaume-Uni et des Etats-Unis dans un communiqué commun, après une réunion à Stuttgart en Allemagne (sud-ouest) sur une base militaire américaine.

Ces pays sont ceux qui contribuent le plus militairement à la coalition internationale montée à l'automne 2014 par les Etats-Unis contre le groupe jihadiste.

Ce renforcement de moyens, au sujet duquel aucun détail n'a été donné, vise notamment à "accélérer l'effondrement du contrôle de Mossoul et Raqqa par l'EI", indique le texte. Mossoul est la deuxième ville d'Irak, que les troupes irakiennes tentent de reprendre à l'EI, tandis que Raqqa est le fief de l'organisation jihadiste en Syrie.

"En agissant de la sorte, nous pouvons amplifier le mouvement en faveur de nos partenaires sur le terrain et nous rapprocher d'une défaite durable" de l'EI, ont ajouté les ministres.

Au-delà, le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter, initiateur de la rencontre de Stuttgart, a souhaité que l'Otan s'implique.

Il a évoqué une aide sous forme de "coordination dans la logistique" des pays membre de l'Alliance atlantique déjà impliqués à titre individuel dans la coalition anti-EI. Il a aussi mentionné "la question des Awacs de l'Otan".

Dans un premier pas, l'Otan a donné jeudi son accord de principe pour déployer ses avions de surveillance Awacs au-dessus des Etats-Unis, de façon à permettre à l'armée américaine de libérer ses propres appareils pour des opérations dans le ciel irakien et syrien.

Selon une source diplomatique, Washington veut aller plus loin avec un engagement des Awacs de l'Otan dans les espaces aériens syriens et irakiens.

Une demande formelle pourrait être déposée lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan les 19 et 20 mai à Bruxelles, selon cette source.

L'engagement de principe des principaux pays de la coalition anti-EI à accroître leur effort survient alors que Washington a multiplié les appels à davantage de mobilisation de ses alliés notamment en Syrie et en Irak.

M. Carter s'est dit, à l'issue des entretiens de Stuttgart, "confiant sur le fait que la réunion d'aujourd'hui va déboucher sur des engagements militaires accrus".

"Nous sommes d'accord (pour dire) que tous nos amis et alliés au sein de la coalition anti-EIIL (autre acronyme d'EI, ndlr) peuvent et doivent en faire plus pour combattre l'EIIL en Irak et en Syrie et ses métastases ailleurs", a-t-il ajouté.

Lors d'une visite fin avril en Allemagne, le président Barack Obama avait déjà dit avoir "besoin d'une Europe forte qui porte sa part du fardeau" en matière de sécurité et ne se repose pas seulement sur les Etats-Unis.

Il avait appelé les Européens et l'Otan à "en faire plus", notamment en ce qui concerne la campagne aérienne en Syrie et en Irak.

Avec AFP

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