Les quatre expatriés étaient en route vers la capitale fédérale Abuja, depuis Kafanchan (Etat de Kaduna), lorsque des hommes armés les ont enlevés après avoir tué leur escorte policière près de Jere, sur l'axe Kaduna-Abuja, où les enlèvements sont fréquents.
"Nous sommes sur le coup et nous avons réalisé des avancées dans l'enquête", a assuré sous couvert d'anonymat un haut responsable de l'armée nigériane. "Une force spéciale a été envoyée d'Abuja et s'est associée à l'équipe qui est déjà sur place", a-t-il ajouté.
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Les quatre hommes - dont les identités n'ont pas été dévoilées pour des raisons de sécurité - étaient en voyage d'affaires et les autorités américaines et canadiennes ont seulement indiqué travailler avec les autorités nigérianes pour les retrouver.
Le Département d'Etat américain a demandé à ses ressortissants de "reconsidérer" leurs déplacements au Nigeria, mettant en garde contre "les crimes violents", tels que les "attaques à main armée, carjackings, kidnappings" qui sont "communs à travers le pays".
Le phénomène du kidnapping contre rançon est particulièrement répandu au Nigeria (4e pays au monde en 2016 selon Control Risk, organisation internationale de surveillance des risques) depuis une dizaine d'années.
Les enlèvements étaient d'abord ciblés contre des expatriés dans le sud-est du pays, région pétrolière, mais peu à peu, les Nigérians fortunés sont devenus les premières victimes de ces "kidnappings express".
Les personnes enlevées sont souvent libérées après quelques jours, une fois effectué le versement d'une rançon.
Dix des 36 Etats formant le Nigeria appliquent la peine de mort pour les auteurs de kidnappings.
Avec AFP