Dans un rapport publié mercredi, la Commission européenne a souligné que la Turquie avait fait des progrès, tout en l'exhortant à "respecter les critères restants fixés dans la feuille de route" pour l'exemption de visas Schengen, selon le commissaire Dimitris Avramopoulos, chargé du dossier migratoire.
La démission mardi du chef de la délégation européenne en Turquie, Hansjörg Haber, lequel avait irrité Ankara pour des propos jugés inappropriés, illustre l'état des relations entre la Turquie et l'UE, qui se sont dégradées en raison d'un blocage sur une exemption de visas Schengen.
"Il y a des hauts et des bas (...) En ce moment, il y a des problèmes, mais cela ne veut pas dire que nous ne serons pas sur la bonne voie dans 10 ou 15 jours. C'est un processus, de la diplomatie", a déclaré mercredi sous couvert d'anonymat un haut responsable turc à un groupe de journalistes, dont l'AFP.
La Turquie réclame une exemption de visas Schengen pour ses ressortissants, refusant toutefois de réformer sa législation antiterroriste, jugée non-conforme aux standards européens, l'une des 72 conditions de Bruxelles.
Le responsable turc a rappelé qu'un groupe de travail avait été mis en place pour tenter de surmonter le blocage, soulignant que le pacte sur les migrants, dans lequel l'accord sur les visas occupe une place centrale, était un "succès important".
Selon lui, 30 personnes traversent en moyenne chaque jour la mer Egée pour rejoindre les îles grecques, contre 7.000 en octobre.
Depuis l'entrée en vigueur de l'accord sur les migrants, en mars, 462 personnes ont été renvoyées de Grèce en Turquie et 508 demandeurs d'asile syriens ont été réinstallés dans des pays européens, a-t-il ajouté.
Avec AFP