Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la CIRGL se sont retrouvés lundi en Angola, en sommet extraordinaire pour examiner la situation sécuritaire de leurs pays respectifs.
Les ministres des Affaires étrangères de ces pays s’étaient déjà réunis du 15 au 16 mai dans la capitale angolaise.
Au terme de leurs discussions lundi, les responsables de la CIRGL ont invité le gouvernement burundais à retarder les élections prévues en juin dans le pays. Aucune date n’est suggérée dans la déclaration des chefs d’Etat de la région, lue par le ministre angolais des Affaires étrangères, Georges Chikoti.
Ceux-ci demandent simplement au gouvernement burundais de repousser la date des élections, dont la présidentielle est prevue pour le 26 juin, en vue d’établir des conditions permettant des élections pacifiques, crédibles et transparentes, « selon le pact au sein de la CIRGL ».
Les parties burundaises sont appelées, dans ce document, à s’engager à mettre fin aux violences, à un dialogue pacifique et à favoriser le retour des réfugiés burundais dans le pays.
Le Burundi sort d’une tentative de coup d’Etat qui a échoué, tentative consécutive à une contestation populaire contre un troisième mandat controversé que le président Pierre Nkurunziza souhaite briguer. Ce qui provoque des manifestations et autres violences dans le pays depuis le 26 avril.
Les appels se multiplient pour un report des élections générales, notamment de l'Union européenne (UE), des États-Unis et même l'Union africaine (UA), qui jugent le climat peu propice à leur bonne tenue.
Interrogé dimanche à ce sujet, un conseiller à la présidence, Willy Nyamitwe, a évoqué pour la première fois depuis le début de la crise un possible report, infime toutefois, du processus électoral: "Ça s'est passé en 2005, ça s'est passé en 2010, pourquoi ça ne se passerait pas en 2015 si la Commission (électorale) trouve qu'on peut faire un glissement de deux à trois jours, d'une semaine", a dit M. Nyamitwe, qui est cité par les média.
Il revient à cette Commission (Céni) d'évaluer "si les conditions sont réunies pour la tenue des élections", a-t-il toutefois souligné, rappelant également les délais imposés par la Constitution pour éviter toute vacance du pouvoir.
Avec l'AFP