L'équipe juridique de WikiLeaks a indiqué sur Twitter qu'elle "étudie la proposition", en soulignant que les conditions de l'audition "devront suivre des normes éthiques élevées".
La plateforme a publié sur son compte Twitter la photo d'une lettre adressée au fondateur de Wikileaks, qui vit reclus à l'ambassade d'Equateur à Londres, signée par les sénateurs républicain Richard Burr et démocrate Mark R. Warner, respectivement président et vice-président de la commission du sénat sur le renseignement.
Dans le cadre de son enquête, "la commission vous demande de vous rendre disponible pour un entretien à huis clos avec ses membres, à une date et en un lieu qui seront convenus ensemble", ont écrit les deux sénateurs.
La lettre, adressée via l'ambassade des États-Unis à Londres, a été acheminée à l'ambassade d'Équateur où Assange s'est réfugié il y a plus de six ans pour échapper à un mandat d'arrêt de la justice britannique. Il craignait d'être extradé vers les États-Unis à la suite de la révélation par sa plateforme, en 2010, de milliers de documents diplomatiques et militaires américains.
>> Lire aussi : Des sénateurs américains invitent leurs collègues russes à Washington
En juillet et octobre 2016, à des moments clés de la campagne présidentielle américaine, des milliers de messages de responsables du parti démocrate avaient été dévoilés par WikiLeaks. Candidate défaite lors de l'élection, Hillary Clinton a accusé la Russie et l'équipe de Donald Trump d'être derrière ces révélations.
Après une première vague d'inculpations en février, visant 13 ressortissants et trois sociétés russes, le procureur américain Robert Mueller chargé de l'enquête russe a inculpé en juillet douze agents du renseignement russe accusés d'avoir piraté les ordinateurs du parti démocrate.
Selon l'acte d'accusation, les agents auraient utilisé un faux site internet, DCLeaks, et un compte pirate informatique dénommé Guccifer 2.0 pour diffuser les documents volés. Ils auraient également transféré des documents "à une autre organisation" non nommée, vraisemblablement WikiLeaks.
Le numéro 2 du ministère de la Justice, Rod Rosenstein, avait affirmé que ces opérations de piratage n'avaient pas eu d'impact sur les résultats du scrutin, et que le dossier d'inculpation n'avait pas démontré de collaboration intentionnelle entre des Américains et des agents russes, écartant les accusations formulées contre l'équipe de Donald Trump.
Avec AFP