L'organisation de ce festival de pop-art, jeux vidéo et séries TV s'inscrit dans la volonté du gouvernement de proposer un plus grand choix de divertissements pour jeunes dans ce royaume ultraconservateur qui interdit l'alcool, les cinémas publics et le théâtre.
Les salons de ce type, à l'origine centrés sur les comics (BD de super-héros), sont légion aux États-Unis --comme à San Diego où il attire plus de 100.000 personnes-- et ont fait des petits à l'étranger.
"Nous voyons par le grand nombre de participants saoudiens aux Comic-Cons ces dernières années à l'étranger qu'il y a une forte demande pour accueillir ce genre d'évènements dans le pays", a déclaré mardi dans un communiqué Amr AlMadani, PDG de l'Autorité générale du divertissement.
Parmi les stars qui seront présentes figurent l'acteur britannique Charles Dance, qui joue dans "Game of Thrones", et l'Américain Giancarlo Esposito de la série "Breaking Bad".
L'Autorité du divertissement a dit tabler sur la venue de 25.000 visiteurs, ce qui devrait donner un "élan à l'économie locale".
Organisé par la compagnie saoudienne Time Entertainment, le Comic-Con durera trois jours et aura lieu à Jeddah (ouest), une ville considérée comme plus libérale que la capitale Ryad.
Le gouvernement saoudien a lancé en 2015 un ambitieux programme destiné à promouvoir des réformes économiques et sociales dans le royaume. Dans ce cadre, l'Autorité du divertissement a pu organiser l'an dernier des spectacles, suivis cependant par un public limité.
Ce plan "Vision 2030", initié par le fils du roi Salmane, le vice-prince héritier Mohammed ben Salmane, se heurte cependant à la résistance de milieux religieux conservateurs.
Le mufti d'Arabie saoudite, plus haute autorité religieuse du pays, s'est récemment insurgé contre la possible ouverture de cinémas et la tenue de concerts, affirmant qu'elles seront sources de "dépravation".
Avec AFP.