Les nouveaux tarifs, entrés en vigueur au début du mois de juillet, ont été annoncés en conférence de presse par le ministre de l'Electricité Mohamed Chaker, qui a expliqué que les augmentations variaient en fonction des plafonds de consommation.
"En principe, pour l'année fiscale en cours et l'année fiscale suivante, on en aurait fini avec les subventions, mais au vue des circonstances, nous avons prolongé (les subventions) de trois années supplémentaires", a précisé le ministre. Les subventions devraient ainsi être maintenues jusqu'à l'année fiscale juillet 2021-juin 2022.
Pour relancer une économie à la traîne depuis la révolte de 2011 qui a chassé Hosni Moubarak du pouvoir, l'Egypte a obtenu un prêt de 12 milliards de dollars du FMI en contrepartie de réformes économiques drastiques.
En novembre, les autorités ont ainsi libéré le taux de change de la livre égyptienne, faisant chuter de moitié sa valeur face au dollar, taillé dans les subventions publiques allouées au carburant et adopté une taxe sur la valeur ajouté (TVA). Des mesures qui ont entraîné une forte hausse de l'inflation.
Fin juin, le gouvernement a annoncé une nouvelle hausse des prix à la pompe de l'essence (+43% pour l'indice d'octane super 92 et +55% pour l'octane 80) mais aussi du diesel (+55%), en raison d'une nouvelle baisse des subventions publiques sur les carburants.
Pour parer à la grogne sociale, le ministère des Finances a récemment annoncé une augmentation des dépenses destinées aux programmes de protection sociale des plus démunis, soit un budget total de 4,1 milliards de dollars.
Avec AFP