Surchargé, avec trois, quatre voire cinq passagers, sans aucune protection, les motos-taxis se faufilent entre les taxis communaux sans aucune crainte.
Les accidents de la route font désormais partie du quotidien des populations. Sur les routes à Bouaké, la bataille que se livre les chauffeurs de taxis et les chauffeurs de motos taxis est parfois sans merci.
Les motos-taxis ont fait une rentrée remarquable sur les routes. Ils sont accusés de créer le désordre par les usagers. Les statistiques sur les cas d’accidents de la route sont en augmentation.
"Il y a plus d'accidents impliquant les motos que les voitures : en 2016, il y a eu 957 accidents de motos", explique le capitaine Kouakou Koffi Hermane, adjoint au commandant de la 3e compagnie des sapeurs-pompiers militaires.
Malgré ces chiffres, les chauffeurs de motos-taxis se défendent de créer plus d'accidents.
A ces accusations, les chauffeurs de taxis répondent, en mettant en avant l’incivisme et le manque de connaissances du code la route, de leurs concurrents à deux-roues.
A Bouaké, le transport des biens et des personnes par les motos-taxis est en perpétuelle évolution malgré l’existence de texte de loi interdisant l’usage de moto à des fins de transport en commun.
"Il y a aucune loi en Côte d'Ivoire qui autorise de faire le taxi avec les deux-roues et, à cause de la crise, le gouvernement n'avait pas la main mise", souligne Niamien Philipe, chef de service au bureau régional des transports routiers.
Les autorités disent réfléchir à des solutions pour endiguer ou réglementer la montée en puissance des motos taxis. En attendant, les populations, qui ont besoin de se déplacer sont au centre de cette bataille de la chaussée, entre taxis et motos taxis.
Siriki Barro, correspondant à Bouaké