"Je viens de retrouver ma liberté de mouvement dans mes actions, mes entreprises privées et tous mes droits à travers l’arrêt rendu le 27 juillet par la cour d’appel de Brazzaville", a déclaré le pasteur Ntumi dans un message lu devant la presse par Philippe Ané Bibi, son représentant.
L’arrêt ordonne la "levée immédiate des mandats d’arrêt. Dans cette perspective, je marque ma disponibilité à œuvrer pour la paix jusqu’au parachèvement de son processus (dans le cadre) des engagements pris découlant de l’accord du 23 décembre 2017", indique le message.
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"Depuis vendredi 27 juillet le révérend pasteur, Ntumi a recouvré tous ces droits et libertés pour participer –lui aussi- au processus de paix", a confirmé Séraphin Ondélé, directeur de cabinet au ministère de l’Intérieur.
Le mandat d’arrêt contre M. Ntumi et deux de ses lieutenants avait été émis "pour assassinat, détention illégale d’armes et de munitions de guerre, vol et destruction d’édifices publics".
La rebellion dans le Pool au sud de Brazzaville avait éclaté au lendemain de la réélection contestée en mars 2016 du président Denis Sassou Nguesso, 75 ans dont 34 ans au pouvoir depuis 1979.
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Une guerre à huis-clos entre l’armée gouvernementale et les ex-combattants ninjas dirigés par M. Ntumi avait provoqué le déplacement de 138.000 personnes, de source humanitaire.
Le gouvernement avait annoncé le 23 décembre un accord de cessation des hostilités. Il prévoyait le ramassage des armes et le retour des civils dans le Pool, ainsi qu'une commission mixte paritaire de suivi, mais rien sur le sort du pasteur Ntumi.
Le Pool avait déjà été le théâtre d’affrontements armée/rebellion entre 1998 et 2003.
Petit pays pétrolier d'environ cinq millions d'habitants, le Congo-Brazzaville traverse une période économique difficile avec une dette représentant plus de 100% de son PIB.