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Libération du leader d'un parti d'opposition arrêté lundi


L'entrée du Palais présidentiel, à Libreville, le 22 août 2009.
L'entrée du Palais présidentiel, à Libreville, le 22 août 2009.

Le président d'un parti d'opposition au Gabon, arrêté lundi à Libreville après des propos sur l'état de santé du chef de l'Etat gabonais, a été libéré mercredi soir, a-t-il indiqué jeudi à l'AFP, dénonçant "une répression tous azimuts de l'opposition".

A la tête du Front patriotique gabonais (FPG), Gérard Ella Nguéma, avait été arrêté lundi matin, une semaine après avoir accusé plusieurs proches du président Ali Bongo Ondimba, victime d'un AVC fin octobre dont il se remet actuellement, de "le manipuler".

"J'ai été interpellé par la police judiciaire, on m'a demandé si j'avais déclaré qu'Ali Bongo était mort, si j'avais déclaré qu'il y avait une vacance du pouvoir au Gabon", a déclaré M. Ella Nguéma joint au téléphone par l'AFP depuis Libreville.

"J'ai été libéré mercredi soir vers 20H00 par le procureur de la République, aucun papier officiel ne m'a été donné", a-t-il ajouté.

"Est-ce comme ça qu'un leader politique doit être traité ? On a l'impression d'une répression tous azimuts de l'opposition", a-t-il accusé.

Sollicité par l'AFP, le parquet de Libreville n'était pas joignable pour confirmer l'arrestation et la libération de M. Ella Nguéma.

Lors d'une conférence de presse le 7 juillet dernier, M. Ella Nguéma s'était attaqué au directeur de cabinet du président Brice Laccruche Alihanga, à la première dame Sylvia Bongo Ondimba ou encore à la présidente de la Cour constitutionnelle Marie-Madeleine Mborantsuo.

Son interpellation était survenue quelques jours après l'arrestation de quatre responsables syndicaux dont le mouvement avait déclaré début juillet que le président gabonais Ali Bongo Ondimba était "mort".

Après cinq mois de convalescence à l'étranger, Ali Bongo Ondimba est rentré le 23 mars à Libreville pour un "retour définitif".

Ce retour devait notamment faire taire l'opposition qui réclame que la vacance du pouvoir soit déclarée et s'interroge sur la capacité du président Bongo à diriger le pays.

Hormis deux discours enregistrés et retransmis à la télévision, le chef de l'Etat gabonais ne s'est pas exprimé en public ou en direct depuis son AVC.

Après son retour, il a toutefois multiplié les entretiens au palais présidentiel avec des chefs d'Etat africains et présidé ce jeudi un conseil des ministres.

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