"Nous espérons évidemment que le Liban évolue mais je ne suis pas certain du résultat du soutien de Saad Hariri (...) je ne sais pas", a répondu M. Kerry lors d'un bref échange avec la presse au département d'Etat, où il recevait son homologue koweïtien Sabah Al-Khalid Al-Sabah.
"Nous espérons que cette impasse qui affecte le Liban et la région (se règle), nous espérons que cela aille de l'avant", a ajouté prudemment le chef de la diplomatie américaine qui s'exprime très rarement sur le Liban, où il s'était rendu pour quelques heures seulement en juin 2014, une première pour un secrétaire d'Etat depuis 2009.
L'ex-général Aoun est assuré de devenir le nouveau président libanais le 31 octobre grâce à l'appui que lui a apporté jeudi à Beyrouth son adversaire politique, l'ancien Premier ministre Hariri.
Le Liban n'a plus de président depuis 2014. Les institutions politiques sont paralysées en raison notamment des antagonismes suscités par la guerre en Syrie voisine, entre partisans du régime de Bachar al-Assad, dont le puissant mouvement chiite Hezbollah, engagé dans la guerre, et les détracteurs du pouvoir de Damas. Les rivalités inter-chrétiennes minent également le processus d'élection d'un président.
Le président est élu par le Parlement, qui compte 128 députés répartis à parts égales entre chrétiens et musulmans. Conformément au pacte national de 1943, le président est un chrétien maronite, le Premier ministre est un musulman sunnite et le président du Parlement un musulman chiite.
Avec AFP